Je post un nouvel article, car je me suis dis qu'il fallait faire un petit bilan de ce premier quart, les trois premiers mois.
Que tous les studens exchange s'y attandent, car on pense tous la même chose : on a beau vivre des expériences incroyables, faire un tas de nouvelles choses, les trois premiers mois restent les plus difficiles.
Il faut arriver à s'intégrer. J'avais quand même un certain niveau d'anglais mais l'accent australien, c'est l'accent australien. On ne comprends rien lorsqu'ils parlent tous entre eux. On se sent largué "pourquoi est-ce qu'ils sont tous en train de rire ?" On fait face à pas mal de différences culturelles et parfois, ça fait tellement peur qu'on pense à sa famille et ses amis. Oui, je ne le cache pas. Même si je ne l'avais pas encore dit, j'ai quand même eux des coups de "homesick" qui sont inévitables. Et au fond, vaut mieux les avoir maintenant que plus tard - Anja qui est là depuis Janvier dernier ne se sentait pas homesick au début, mais ça commence maintenant alors qu'elle approche la fin de son séjour. Alors on s'imagine en train de rentrer chez soit, rouvir la porte de sa chambre, à toutes les habitudes qu'on a laissé derrière soit. Et finalement... qu'est-ce qu'on est bien en Australie ! Car sans s'en rendre compte, on reste enfermé dans les mêmes habitudes et on vit beaucoup moins de choses. Or, lorsqu'on ose bousculer son mode de vie, on se rend compte qu'on avait vraiment besoin d'un changement ! De voir de nouvelles choses, de nouvelles personnes.
Et il y a les autres students. Ils sont comme nous, dans la même galère. Eux aussi ont décidé de tout quitter pour vivre cette année bien particulière. Ils ressentent les mêmes choses et on se comprends parfaitement. Comme le dit Thaissa (belge), on est comme des frères et soeurs. On passe tellement de bon moment ensemble.
Aussi, faut-il perséverer. Ça ne va pas ? Il faut en parler. A sa famille d'accueil, aux amis de l'école. Car ça leur fait plaisir de savoir qu'on s'ouvre à eux et qu'on leur dise ce qu'on ressent. Et ils nous aident tous ! Le meilleurs moyen pour ne pas se sentir homesick, c'est de rester occupé un maximum ! Ne jamais rester seul, parler, faire des activités... et ça change.
Il faut perséverer, car au bout de trois mois, on se rend compte qu'on s'est beaucoup amélioré d'un point de vu linguistique. C'est le cas pour tous les étudiants en moyenne. Au bout de 2 mois et demi, trois mois, on comprends pratiquement tout et on a beaucoup plus de facilité à parler. Et voit aussi quelques changements dans notre personnalité. On va beaucoup plus facilement vers les gens, on s'ouvre plus facilement... on commence à être vraiment soi-même et ne plus se cacher. On est plus cool, plus relax. Et lorsqu'on se rend compte qu'il ne sert à rien de se prendre la tête, ça va beaucoup mieux.
Bien sûr, je me sens encore un peu homesick. Il y a encore des moments où je me dis "wa on aurait trop rigolé dans ses moments là" quand je pense à mes amies français. Mais je sais que ça change sans que je m'en rende compte, qu'on a une chance... incroyable de pouvoir vivre une année comme celle-ci, et qu'il faut en profiter un maximum...
Fière d'être une Française-Australienne !
Commentaires
Je sais pas si c'est le petit texte d'intro ou l'article en lui-même, mais ça m'a vraiment émue de lire ça... On se rend pas compte de ce que c'est de vivre à l'étranger tant qu'on l'a pas vécu, c'est une expérience tellement unique ! On en parle en long, en large et en travers et on tombe toujours d'accord, mais que ce soit n'importe où, on apprend les mêmes choses, on en tire les mêmes conclusions positives quoi qu'il arrive, et je sais pas, c'est unique quoi. Bref j'vais pas répéter tout ce qu'on en dit, mais tu sais tout le bien que j'en pense
ahhh...... me disais bien que notre "papou" restait notre "Papou" - Finalement, avec ce programme tu deviens un super "papou" !