Nous sommes bien le 8 Août 2012, en d’autres termes, cela signifie bien que cette année est terminée, que je suis bien rentrée à la maison.

 

Je tiens tout de même à m’excuser pour cette longue absence, mais quelque part c’est bon signe. Cela montre en effet que tout se passait vraiment très bien et que je ne ressentais plus le besoin d’être autant rattachée à la France.

 

Bien évidemment, il s’en passé beaucoup !

De retour de Darwin, à peu près une semaine et demi après, je suis partie dans le désert pour deux semaines avec du vrai camping sauvage au beau milieu de nulle part, sans aucun réseaux, sans douche, sans aucune vie humaine (sauf ma famille d’accueil et un autre couple).

J’ai tout simplement adoré ! Je dormais dans un swag et nos journées se passaient dans ce schéma : on roulait toute la journée, jusqu’à trouver un coin pour la nuit. On installe le campement, on prépare le dîner avec le feu, on papote et au lit. Le lendemain matin, breackfast, on range le matériel et on repart. Très simple. Par contre je ne vous cache pas que prendre une douche après trois jours est un vrai bonheur…

Mais ce voyage n’était pas sans but ! Nous sommes donc arrivés au centre touristique Ayers Rock à seulement 10 minutes du fameux gros rocher rouge « Uluru » ! (oui, celui qui se trouve en fond d’écran de ce blog).  Deux jours de stop là-bas, puis on repart sur la route pour passer la frontière qui sépare le Northern Territory et le Western Australia. On restera deux nouveaux jours chez des amis, le temps que je me remette de ma déshydratation… résultat : deux jours complet dans le noir à boire toutes les 20 minutes et dormir avec la clim.

Puis une nouvelle semaine de route et camping pour rentrer à Lincoln (c’est pour dire à quel point l’Aussie-Land est gigantesque !).

 

 

 

 

 

 

Ensuite, j’ai changé de famille juste avant que mes parents viennent me rendre visite pendant deux semaines. Très étrange. Ce que je veux dire, c’est que j’étais totalement seule pendant 10 mois dans mon monde et soudain mes parents sont là, exactement là où je vivais. On pourrait comparer la chose à un rêve : on dort, on est seul dans une scène et tout à coup des personnages arrivent sans trop savoir pourquoi.  Ça me faisait plus ou moins cet effet là.

 

Puis ils sont repartis, me revoilà seule pour mes deux derniers mois, puis le tant attendu des exchange students arrive : le Safari de 3 semaines dans presque toute l’Australie !!!

C’était AMAZING ! Nous étions trois districts : 9500 (SA), 9520 (Victoria), 9630 (Queensland). Nous sommes partie de Sydney pour monter sur Byron Bay (la ville des Hippys), Gold Coast (Surfers Paradise !), Airlie Beach (avec la sublime plage de Whitsunday) puis Cairns (plongée dans la grande barrière de corail !). Puis on prend l’avion jusqu’à Alice Springs, ensuite Ayers Rock (seconde fois pour moi donc), Coober Pedy (Ville mondial de l’Opale et le décor du film « Priscilla queen of the desert »). Puis retour sur Adelaide marquant la fin du Trip.

Nous avons passé la plupart de nos nuits dans des tentes (avec -2°C la nuit dans le désert…), changeant de binôme toutes les 5 nuits. Nous avons apprit à nous connaître et avons renforcé ce lien spécial qui existe entre student exchange… une vrai famille.

 

 

 

 

 

Après cette aventure, retour donc à Lincoln, pour mon dernier mois australien. Beaucoup de soirée donc, beaucoup d’au revoir, beaucoup de larme. Et ainsi s’est achevée une année qui me marquera toute ma vie… bilan, prochain article (je vais avoir besoin de plus de place haha)

" We are one but we are many

And from all the lands on earth we come,
we share a dream,
And sing with one voice,
I am, you are, we are Australian."

I am Australian - Bruce Woodley and Dobe Newton

 

 

 

 

 

Et voilà. Cette année magnifique est terminée.

Chers futurs et jeunes exchange students (dans le sens où vous venez de commencer votre aventure), préparez vous à vivre une des plus belles années de votre vie. Vous n’aurez cette chance qu’une seule fois dans votre vie.

 

Bien sûr, le début n’est pas facile, notamment les trois fameux premiers mois. On est seul, on vis un grand choque culturel et on se rend compte qu'on se trouve à l’autre bout du monde par rapport à nos proches. Mais au fond, on voulait vraiment partir et de toute façon, ça passe. On commence à comprendre cette nouvelle culture, on s’y habitue, nos relations avec nos amis s’améliorent et surtout, la confiance en soit est plus que renforcée.

Souvenez vous aussi que, un an, c’est rien. Ça passe à une vitesse folle et déconcertante, au point où on n’a jamais l’impression d’en faire assez pour en profiter un maximum.  Vous êtes homesick ? Faites un petit coup de skype et ça passe, car de toute façon vous reverrez vos amis et votre famille à la fin, quoi qu’il arrive, vous les reverrez. Et puis si vous vous débrouillez bien, vous n’aurez même plus besoin de skyper du tout. Pour vous dire, sur toute l’année, j’ai du faire des skypes que 5-6 fois en tout. C’est tout. A la seconde moitié, je ne faisais plus du tout ou peut-être une ou deux fois à la demande de mes parents ou amis.

 

Et surtout, ces coups de homesick, ce n’est rien. Croyez-moi, le plus dure est lorsque vous revenez… Honnêtement, je pleurais tellement dans l’avion entre Port Lincoln et Adelaide qu’une des hôtesses de l’air est venu m’offrir une boîte de mouchoir…

Quand l’avion est arrivé sur Paris, il pleuvait comme je ne sais quoi et là encore j’essayais à tout pris de me retenir (histoire de ne pas arriver chez mes parents en pleurant). Sauf que raté, en sortant de l’aéroport il s’est mit à pleuvoir des trombes et des trombes… alors que c’est l’été. En Australie, en été, il ne pleut pas pendant 5 mois et il fait entre 35 et 45°c… Alors, hop dans la voiture et « bonjour maman, on ne s’est pas vu depuis deux mois mais… bouhouuuuu », voilà pour résumer la chose.

J’ai passé ma première journée pratiquement en pleurant en me demandant ce que je faisais là ? Où était mon Australie ?!

Car une fois rentrée, on à l’impression de se réveiller d’un coma ou d’un rêve. Et soudainement, on revient à la réalité. J’ai gardé exactement les mêmes habitudes jusqu’à ma façon de refermer le lave-vaisselle (avec les  jambes ça fonctionne très bien :p)… comme si je n’étais jamais partie. Et ça fait peur, car c’est comme si on n’avait fait que de rêver, comme si tout ça avait été faux.

 

Maintenant, ça fait bientôt un mois que je suis rentrée… et c’est toujours dure. Pendant les 2 premières semaines, ça allait encore car je revoyais mes amis, ma famille, j’étais d’autant plus occupée car j’avais une student australienne qui restait avec nous pendant un mois. Puis elle est repartie et là, c’est les grandes vacances, et je ne fais plus rien.

Cette sensation de se réveiller d’un rêve commence à ce dissiper petit à petit, et je réalise que tout va bien, je suis bien partie. Mais c’est encore très dur. On retrouve des musiques, une des clés d’une des maisons de mes familles d’accueils et bam, c’est la cascade.

 

Retenez que c’est le plus dur, car entre temps, on change. Enormément. Votre entourage ne s’en pas tellement compte et quelque part, ça blesse car vous avez tellement travaillé, vous êtes tellement fière d’être enfin vous-même…

Vous avez envie de nouvelles choses, vous voyez les choses différemment, alors qu’autour de vous, rien n’a vraiment changé. Tout est resté à la même place. Où alors il y aurait eu quelques éventuelles changement, très subtil, mais pas de la même façon que vous, avez changé.

 

Mais c’est le deal du programme, on est obligé de rentrer et c’est un nouveau challenge qui commence…